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Secteur de la propreté : adapter sa gestion du personnel à la nouvelle donne

Secteur de la propreté : adapter sa gestion du personnel à la nouvelle donne

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Avec un chiffre d’affaires qui dépasse les 16 milliards d’euros en 2020 selon l’INSEE, le secteur du nettoyage – on dit plus volontiers aujourd’hui de la propreté – est l’un des plus dynamiques de France. Depuis l’arrivée de la pandémie de Covid-19, le nettoyage des locaux professionnels connaît de nouvelles contraintes légales et sanitaires qui doivent être mises rapidement en place. Face à ces bouleversements de pratiques, comment les grands acteurs du secteur peuvent-ils gérer rationnellement leurs besoins en personnel face aux aléas imprévisibles ? 


Quelques chiffres éclairants sur le secteur de la propreté

L’édition 2020 des Chiffres clés de la propreté nous apprend que le secteur de la propreté compte plus de 541 000 salariés répartis pour l’essentiel dans des PME, les entreprises de moins de 50 salariés représentant 90% des entreprises du secteur. En revanche, notons que quelques grands groupes, qui ne représentent que 0,6% du total des acteurs, emploient 41% des salariés.

En ce qui concerne le marché, les interventions dans les bureaux représentent près de 40% du chiffre d’affaires du secteur. Par ailleurs, les trois quarts du chiffre d’affaires des entreprises spécialisées proviennent de marchés privés. Le tertiaire reste le segment de marché principal, même si l’industrie et la santé sont en progression.

On note que, malgré le lourd tribut payé à la crise sanitaire - une perte moyenne de chiffre d’affaires s’élevant à 51 % pendant les mois du premier confinement selon une étude de la Fédération des Entreprises de Propreté -, le secteur de la propreté est loin d’être sinistré. L’activité des professionnels reste soutenue, avec le retour d’une partie des salariés dans les locaux.


Des aléas prévisibles liés à la crise sanitaire… et au retour à la normale

Pour assurer la santé et la sécurité des collaborateurs en présentiel, un protocole national (consultable en ligne sur le site internet du ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion) a été mis en place dès le 1er septembre 2020. Ce protocole précise les consignes de nettoyage et de désinfection imposées par la lutte contre la Covid-19

En outre, le ministère du Travail a recommandé aux acteurs de la propreté de délivrer à leurs clients un plan de service de nettoyage, accompagné d’un suivi détaillé des prestations effectuées. 

Absorber un surcroît de travail 

Le respect de ces nouveaux protocoles a conduit les professionnels de la propreté à effectuer des tâches supplémentaires (par exemple, la désinfection systématique des véhicules de société après chaque utilisation). Or, qui dit nouvelles tâches dit aussi heures de travail en plus, d’où le recours pour certains à des recrutements, même temporaires, depuis le début de la pandémie. 

Par ailleurs, c’est dans le secteur tertiaire que les habitudes de travail ont été le plus bousculées par la crise avec une généralisation du télétravail. C’est donc le tertiaire qui a généré indirectement le plus de mise en activité partielle dans la propreté. Parallèlement, c’est aussi de ce secteur que va naître le plus fort afflux de demandes quand viendra le moment, pour l’ensemble des salariés en télétravail, de regagner leurs bureaux. 

Prendre en compte la dimension formation

Les acteurs de la propreté ayant dû placer une partie de leurs salariés en activité partielle durant la pandémie, doivent leur prévoir une formation minimale aux nouvelles consignes avant de les redéployer. Ces temps de formation doivent être pris en compte dans l’établissement des plannings, car ils peuvent impacter la disponibilité des effectifs. 

En outre, la mise en place de nouvelles règles d’hygiène spécifiques aux variants de la Covid-19 est toujours possible (c’est le cas, par exemple, pour les masques en tissu qui ne sont plus recommandés). De tels changements imposeraient des formations additionnelles pour le personnel, mais aussi des tâches plus longues à accomplir. 

Intégrer un risque d’absentéisme élevé 

Si l’on peut espérer un retour de tous les salariés dans les locaux sur les mois à venir, des épidémiologistes envisagent aussi la possibilité d’un regain du virus pour mars ou avril 2021. Entre les salariés malades et ceux placés en quatorzaine, les acteurs de la propreté risquent de devoir gérer à nouveau un absentéisme inquantifiable à l’avance

Ce risque d’absentéisme plus élevé devient une norme à intégrer au modèle économique pour les années à venir, en plus des risques plus prévisibles tels que la grippe saisonnière. 

Digitaliser la gestion du sous-effectif - Andjaro


La gestion du personnel en temps réel rendue impérative dans la propreté  

Il existe bien un avant et un après-Covid dans le secteur de la propreté. Les groupes spécialisés ont dû s’adapter, mais ils doivent aujourd’hui aller plus loin pour éviter de multiplier les recrutements sans visibilité et donc à risque financier. Ce, tout en restant en capacité d’absorber des pointes de charges importantes ! Dans ce cadre, la question de la gestion du staffing devient stratégique pour les acteurs de la propreté qui veulent poursuivre leur activité sans se mettre en danger. Établir des plannings à l’avance est inefficace si on ne peut les modifier au fil de l’eau, en fonction des surcroîts de demandes et des absences des salariés. 

Dès lors, une solution digitale de staffing en temps réel, permettant aux salariés d’indiquer immédiatement leurs disponibilités via leur smartphone, n’est plus seulement une valeur ajoutée pour la gestion du personnel dans le secteur de la propreté : cela devient un impératif stratégique, rendu incontournable par la nouvelle donne régissant le secteur.

De nombreux observateurs du monde du travail assurent que la crise de la Covid-19 a accéléré, dans les organisations, des évolutions qui auraient de toute façon eu lieu. L’exemple du télétravail dans les entreprises de service est volontiers cité. Mais il est temps de regarder aussi les évolutions incontournables s’appliquant au personnel dont l’activité ne peut s’exercer en distanciel. L’irruption de l’innovation digitale dans la gestion opérationnelle de ces salariés en fait incontestablement partie.

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